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Errelles

by MUSTAMAKKARA

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1.
Ca bat, ça blesse, ça tape, ça lutte, ça hurle au soulèvement! La révolte gronde du fond de ces entrailles écoeurées. A corps défendant, le coeur fendu que ces lèvres mentent. Penser ses blessures pansant trop peu pour s'en tirer. Mais c'est comme une infection, Brûlant à l'intérieur. Songer à rogner ses illusions Dans ces os rongés par le mensonge. Mise en cage thoracique, l'émotion Cherche une issue à corps perdu. Un boucan de refus mal digéré, Bien trop longtemps réprimé.
2.
Ouvrir 03:01
Comment vouloir comprendre, accepter les autres, A se juger et se négliger de la sorte? Comment ne pas transmettre ses propres ressentiments, D'un manque d'amour propre, un rien trop salissant? Alors on cherche à s'équilibrer, à aimer sans compter, Entasser ses états d'âmes dans cet ego exécré. Dès lors les ponts coupés, comment communiquer Quand on ne se laisse la place pour exister? Passer du 'seul contre soi même' Au 'soi parmi les autres’! Passer du 'seul pour tout le monde' Tout simplement à 'nous’! A nous! On se violente bien trop souvent Dans nos corps et dans nos têtes. On se blesse aussi par égarement En se parlant de travers.
3.
Enfermé dans ta tour d'ivoire, Où tu préfères rester y danser Plutôt que d'y broyer du noir A entendre ce monde s'écrier. A feu, à sang… Impuissant, à la merci Des avaries des avariés, Des cloaques tombés dans l'oubli D'une empathie bafouée. Bousculé dans ta tour d'ivoire, Qui commence à se déliter. Digère la peur au ventre, essore Ce confort d'Eden isolé! Mais comment trouver sa place? De nos volontés propres Enchâssées dans la crasse. Mais où donc trouver sa place? Souillé par l'essence misanthrope D'un monde qui s'efface…
4.
Au fond, on se convainc tout seul A se cacher sous ces sombres atours. D'apparats confortables comme des linceuls, L'appât du paraître joue son tour. Au fond, on se convainc tout seul A ne suivre que ces curieux détours... Bon débarras! ‘Différence' à la poubelle! Ne voit le jour qui veut passer son tour. Alors on tourne la tête, ni vu ni connu. Le regard gelé et le front plissé, A se convaincre tout seul A s'effacer peu à peu... Creuse encore sous ces rides, Figées et forcées! Et gratte ce vernis sordide, Clinquant et brillant! Accueille cette belle pluie, Qu'enfin lavé, s’écrié, Exalté de cette naissance en sursis, De ce visage retrouvé! Au fond, on se convainc tout seul A s'effacer peu à peu...
5.
6.
La nuit tombe sur ces avenirs incertains, Tracés aux lueurs d’envies projetées Sur des comètes prenant la fuite Par les lignes d’un plan suranné. Sans perdre le cap, écarte les questions qui se posent. Tes pensées s’égarent, occulte ces échos assourdissants. Etreindre l’instant, plutôt que le laisser filer. Tisser sa toile à laquelle l’on s’emmêle, piégés. Des souvenirs aux survenirs, gardés sous scellés, L’on se pare au bal des absents, sans s’y voir briller. Inscrire l’instant dans sa chair, l’incarner. Ne plus s’effrayer de voir le sablier s’écouler! Ecoute tes sens, Ces fleurs de présence. C’est tout ou rien! C’est ici et maintenant!
7.
On n'en finit plus de tourner en rond, Traçant de nos pas l'infini des contraires Dans ce désert aux joies infécondes, Où errent nos âmes sans êtres. On n'en finit plus de tourner en rond, Au rythme infernal d'une horloge affolée, Sonnant l'heure des contraintes, d'un frisson, Comptant les regrets des secondes passées. On n'en finit plus de tourner en rond, A courir après ses espoirs déchus, A sans cesse se raconter la même histoire, Sans sel, d'assécher nos marais d'émotions nues. On n'en finit plus de tourner en rond, A faire déborder de colère sans répit Ce corps qui n'ose plus rien, même plus un son, Qui s'abandonne à valser avec l'ennui. On fera en sorte de ne plus tourner rond, De notre sueur, cultiver l'envie Et la laisser partir en toute direction, Que nos petites morts sourient à la vie.
8.
La peur, ce port d’attache, où l’on traîne à l’embargo Ces vies noyées sans relâche, comme ces épaves au fond de l’eau… Qui, de leur naufrage, n’en ont gardé pour seul tableau Que quelques souvenirs lâches de l’abandon de leurs matelots… Il est encore temps de balancer nos vieux trésors par dessus bord. Se débarrasser de tout lest inutile pour garder le cap Et donner l'abordage à notre vie sabotée pour la reprendre. Et récupérer nos quelques fragments d'or dur… Ces quelques fragments qu'on pensait égarés Au milieu du tumulte de ces mers circonvolues. La mémoire nous a fait faux bond quand, à la dérive, L'on s'est laissé porté sans effort par le courant. Nous a -t’-il rapproché? Nous a -t’-il éloigné? N'y a -t-'il que cette voie que tant emprunte? Une odyssée à se chercher du bout du pied, Balayant discrètement ces lourdes empreintes. De ceux là même qui n'ont sans doute pas tort, Mais dont je ne partage pas le sens du vrai. A se laisser aller tels des débris sans vie, S’agglomérer sur ces ilôts d’obscurantisme. Flottant à la surface, apeurés d’immensité Qu’offre pourtant ces étendues d’y plonger! Larguons les amarres les ami-e-s! Quittons ces vieux rivages hostiles, Où l’on a tant donné à s’y étourdir, Niant nos liens, pensant s’affranchir.

about

Composé et écrit par Mustamakkara, sauf "Nous étions jeunes...", librement inspirée de "On the road again" de Bernard Lavilliers.

Enregistré et mixé par Pierre Antoine Parois.
Masterisé par Patrice Guillerme.
Dessiné par Jean Patrick Pichard.

credits

released January 17, 2020

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MUSTAMAKKARA Montaigu, France

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